ANAËL CALMEL-TRAIN: "MALCUIDANTS" chapitre 2

A la découverte du talent de mon fils. Mardi 24 décembre

Mes biens chers vous,

Je vous invite à découvrir les 4 premiers chapitres du dernier roman en date de mon fils Anaël dont le talent de conteur ne cesse de me surprendre et de me ravir. Et comme vous le savez j’aime vous faire des cadeaux, nous avons, lui et moi, décidé de vous offrir une réduction spéciale sur ce livre, ce pendant les quatre semaines de sa parution chapitrée ici. L’offre n’est valable que sur sa boutique en ligne dont voici le lien:

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La promo est de 20% sur le roman Malcuidants ! que ce soit sur le broché ou le epub.

Belle découverte à tous.

Je vous embrasse et vous souhaite le plus magique et envoûtant des Noël.

Mireille

2

Face à mon courroux, son visage s’était tendu, laissant surgir de petites rides supplémentaires à la commissure des yeux. Ses mâchoires se crispèrent et, presque de concert, j’entendis nos dents grincer. De si près, j’évaluai son âge équivalent au mien, d’une ou deux années. Ni trop jeune ni trop vieux, donc. Juste balance entre fougue et expérience, en faveur de la seconde. Je devinais cependant mon interlocuteur constitué du même bois que le mien : du genre noisetier, dont les branches cinglaient bien. Vingt ans de moins pour nous deux et nous en serions probablement déjà venus aux mains. Je le sentais alerte, ainsi que mes sens l’étaient, et d’un aplomb tel qu’un affrontement direct ne saurait l’effrayer. Il suait le danger. Méfiance donc.

Les muscles bandés, prêt à m’écarter à la moindre attaque, je fixai mon regard au sien puis l’engageai à parler d’un signe de tête. Interloqué, il n’eut pas l’air de comprendre, ou d’avoir envie de jouer au jeu que je lui proposais. Je l’imaginais mal en effet être du genre à parier sa solde sur un coup de dé.

Après un court instant d’hésitation, il me retournait d’un levé de menton l’initiative de la conversation quand un tabouret crissa soudainement sur le sol dallé à l’autre bout de la taverne. La déchirure du silence ramena ma conscience à notre environnement : j’avais trop attiré l’attention, et pas que celle de Goupil, ainsi que j’avais décidé d’appeler ce culvert tant que je ne connaîtrais pas son nom ! Autour de nous, les conversations s’étaient tues, les godets étaient posés ou suspendus, les écuelles délaissées. Une trentaine de paires de billes craintives nous zieutaient, non sans une pointe de réprobation : j’avais brisé le sanctuaire en m’imposant à une table où je n’avais pas été invité.

L’animosité était à son comble.

Un geste brusque, une envolée, et la salle exploserait. 

Je ne l’avais encore jamais perçue ainsi depuis que je l’écumais.

L’affaire prenait mauvaise tournure…

Le taulier, dont la sueur rance d’anxiété vint se mêler à l’odeur déjà nauséabonde de Goupil, mélange audacieux de bouse et de purin d’ortie, se racla la gorge, ne sachant s’il devait intervenir ou laisser couler. Il n’aimait pas les rixes, surtout dans son établissement. 

Je le rassurai aussitôt d’une œillade puis relançai Goupil d’un murmure à peine plus cordial :

— T’as rien à me dire ?

— J’sais pas qui t’es, et j’en ai franchement rien à foutre. Dégage de ma table et laisse-moi manger, me répondit-il haut et fort pour montrer à tous que je l’importunais et que, si casse il y avait, j’en serais l’unique responsable.

Et le bougre était sincère ! Sa stupeur agressive ne me permit pas d’en douter. J’en avais assez entendu, pas la peine d’insister. Il n’était visiblement pas celui que j’attendais. Ah, l’impatience née de l’attente… Sept jours d’inaction, putain ! Je m’étais bien fourvoyé. Mais cet échange discourtois m’offrait au moins une certitude : c’était bien un soldat. Et un Français ! Cela se lisait dans son maintien, dans ses manières, dans l’assurance de son arrogant visage encore plus hideux de près. Personne ne pourra m’ôter cette impression. J’avais le flair pour ça. En parlant de ma truffe, cette odeur… je priais pour réussir à m’en dépêtrer ! Je l’aurais bien jeté dans l’estuaire, le Goupil ; ou au moins dans cette petite rivière, là, le Saugeron, qui courait à deux pas d’ici, rien que pour l’offense faite à mon nez. Béni soit Dieu que ce ne fût pas lui ! Impossible de supporter cette abomination plus longtemps sans rendre mon claret.

Faisant amende honorable, je le priai poliment de m’excuser de l’avoir importuné. Il ne répondit pas, se contentant seulement de rappeler la jeune servante qui déposa le gruau devant lui avec une certaine grâce, non sans un regard dénué d’ambiguïté. Il en fallait bien pour tous les goûts ! L’attrait irrésistible du loup solitaire à la gueule cassée…

Je piochai un sol de ma bourse, le glissai dans la paume du tavernier pour me faire pardonner du dérangement ; puis, sans révérence et refusant de prêter attention à ceux qui louchaient toujours sur mon cul de leurs yeux éméchés, je passai la lourde porte.

Mon coup d’éclat avait-il fait de moi la cible de ces étrons seulement bons à garder le coude plié ? Possible, puisque les conversations reprirent leur entrain habituel sitôt que je me fusse retiré. Demain mon incartade serait complètement oubliée.

Ma frustration immédiatement dégrisée par la fraîcheur mordante de cette soirée, je quittai l’enclos de la taverne délimité par un muret pour traverser la route qui recouvrait l’antique voie romaine ; le couvert d’un bel acacia en fleurs depuis mon arrivée dans la région m’attendait. Quel plaisir de me gorger d’un doux parfum sucré à l’abri des regards indiscrets !

La chaussée, aux pavés dégarnis par endroits et disjoints presque tout du long jusqu’à Saintes, ainsi que me l’avait dépeinte le tavernier, était si usée qu’il avait fallu complètement la transformer à plusieurs reprises au cours des deux siècles précédents pour la rendre apte à supporter le passage régulier de troupes armées et toute l’intendance que cela impliquait. Que de batailles entre France et Angleterre ! À senestre, la silhouette du castel de Blaye, point culminant trônant sur le versant Est de la citadelle, se découpait dans le ciel sans nuage qui s’assombrissait peu à peu. Des halos lumineux scintillaient aux fenêtres, témoins d’activités. Je devinais encore les murailles crénelées de la forteresse et percevais les derniers brouhahas provenant de la cité puis du faubourg à ses pieds. D’habitants, il s’en dénombrait plus d’un millier.

Puisqu’il me restait un peu de temps avant la fermeture de la porte Saint-Romain, accès principal de la cité dans laquelle je louais une chambre à la nuitée, m’adossant au tronc rugueux, je ne pus m’empêcher de reporter mon attention sur l’entrée du Pieux Claret : Goupil m’intriguait.

Ou, plutôt, sa présence m’intriguait.

J’étais sûr de mon intuition, elle ne me trompait jamais. Il était un soldat français, ce qui ne pouvait donc signifierqu’une chose : l’armée de Charles VII conduite par Jean de Dunois approchait de Guyenne. Peut-être même y avait-elle déjà posé pied. Goupil jouait à l’espie, j’en mettrais ma main à couper. Avec ses yeux sournois, il était là pour inspecter les défenses de la cité. Il m’était toutefois nécessaire d’en avoir le cœur net pour agir en conséquence, car j’étais déterminé à ne laisser personne se mettre en travers de moi et de cette victoire, synonyme de vengeance contre Charles VII, que j’apporterais aux Anglais. Si Goupil se révélait bien du camp ennemi, je m’en débarrasserais. Mais ma conviction devait être totale. Par Dieu, je n’étais pas un meurtrier ! Je refusais de me salir les mains en tuant un possible innocent. Les chemins de Compostelle ne me tentaient guère et ne suffiraient probablement pas à expier un péché aussi immonde. Je pouvais cependant, sans cas de conscience, me résoudre à occire un rival en temps de guerre ; ce qui n’avait rien à voir avec le genre de crime odieux dont s’étaient rendus coupables les sanglants Blanche et Louvain envers mon frère. Je n’étais pas comme eux et ne le serais jamais. La guerre n’était pas affaire de justice, j’avais depuis longtemps cessé de me leurrer à ce sujet.

De la présence de Goupil découlait néanmoins une seconde interrogation, et non des moindres : foutredieu, qu’attendait donc Hector pour me tenir informé ? À dire vrai, je commençais à sérieusement redouter qu’il fût découvert et mis aux arrêts. Faire preuve de zèle était bien dans le tempérament de mon frère. Ses intentions avaient-elles été éventées ? Avait-il été dénoncé ? En quête d’honneur et de gloire, les sycophantes ne manquaient jamais dans les armées. Avec la création des compagnies d’ordonnance, le roi Charles VII s’était assuré ce qui avait parfois manqué aux monarques passés : la disponibilité immédiate et la fidélité de ses soldats, en plus d’éliminer la menace régulière des mercenaires qui sillonnaient et pillaient les contrées pour leur propre compte ou celui du plus offrant. Constituer une armée de métier permanente qui ne dépendait plus du ban ni de l’arrière-ban était un coup de maître, je devais bien le lui reconnaître même si j’avais, depuis, cessé de l’estimer. Quiconque désormais désirait s’enrôler pour vivre de la guerre le pouvait en toute impunité ; pour peu, tout de même, qu’il eût de quoi constituer son harnois[1]. L’on n’y faisait même plus de distinction entre la piétaille et les nobles chevaliers. Ce temps-là était bel et bien révolu. Vous pouviez naître roturier et commander aux chevaliers ; tel ce culvert de Louvain, nommé capitaine de la garnison de Noyon alors qu’il était à peine plus que fils de chien ! Sang de Flavy, quelle hérésie !

Soudain la porte de la taverne s’ouvrit. Trois habitués en sortirent et s’engagèrent, titubants, sur la route qui longeait le prieuré puis la basilique Saint-Romain vers le faubourg. Goupil suivit juste derrière. 

Je décidai d’à nouveau tenter ma chance ; savait-on jamais ? Je n’étais pas du genre à aimer les rebuffades, unesuffisait ; mais me taraudait l’idée que j’avais peut-être eu tort, et que le mépris qu’il m’avait opposé n’était qu’une façon de me signifier son souhait de remettre l’entretien à plus tard, maintenant que nous nous étions l’un à l’autre signalés. S’il était bien le messager, je ne pouvais anticiper les consignes que mon frère avait pu lui donner. Goupil avait-il jugé que la taverne ne nous offrait pas la discrétion nécessaire ? Possible. Après tout, les informations que j’attendais étaient capitales.

Malheureusement pour moi, ma première impression fut la bonne : ce n’était pas la recherche de ma compagnie qui l’intéressait. À peine eut-il franchi la porte qu’un rire cristallin s’éleva dans les airs. Une silhouette de femme vint alors grossir la sienne.

Une des ribaudes ou la jeune servante au regard polisson ? Je penchai plutôt pour cette dernière.

Au lieu d’avancer dans ma direction ainsi que la sortie naturelle de l’enclos le suggérait, ils contournèrent la taverne, dépassèrent l’écurie attenante, puis enjambèrent le muret arrière pour rejoindre la discrétion des arbustes d’aubépine qui habillaient la bordure de la petite voie menant au pont qui sautait le Saugeron.

Curiosité malsaine ? Non, je n’étais plus un jeune puceau à qui la chose devait être expliquée. J’étais marié à une femme que j’avais fini par aimer sincèrement et qui s’adonnait toujours avec autant de joie aux plaisirs de l’existence.

Toutefois, puisque la lune gibbeuse croissante m’y enjoignait, pourquoi perdre Goupil de vue ? Gardant mes distances, j’empruntai le même chemin qu’eux. Ils parlaient et riaient si fort que je n’eus même pas besoin de me faire discret.

Soudain leurs voix s’arrêtèrent pour ne laisser place qu’à une succession de bruits de succion. J’en eus la nausée. Puis il renversa la servante, la retourna au sol et lui grimpa dessus sauvagement. Du moins était-ce ainsi que je m’imaginais la scène, car je ne les voyais plus.

Je fis quelques pas prudents sur l’herbe moelleuse pour m’approcher et ne rien manquer. Il irait vite, c’était un rustre. Mais même ceux-là se laissaient parfois aller à quelques confidences sur l’oreiller.

Pas manqué ! Ces gaillards étaient tous pareils : vantards à souhait ! Après un gémissement un peu rauque de la demoiselle démontrant qu’il s’était introduit brutalement en elle, j’entendis Goupil prononcer cette phrase qui, je devais l’avouer, m’interloqua : « T’as déjà été baisée par un seigneur ? Habitue-toi, parce que je reviendrai ! »

Coupaul d’Armagnac[2], lui un seigneur ? À ahaner tel un roncin prêt à crever de son labeur ? Quelques va-et-vient et voilà que déjà il se redressait, probablement satisfait de sa prouesse ainsi que son long râle le sous-entendait. À peine se préoccupa-t-il de la pauvre gueuse qu’il venait de labourer, encore au sol et la bouche emplies de pâquerettes, en lui jetant négligemment un denier.

Tu parles d’un seigneur… Pas sûr qu’elle eût déjà été traitée ainsi, ni qu’elle eût apprécié. Ce n’était cependant pas mon problème. J’avais bien vu moi qu’il n’était pas le genre d’individu auquel se frotter. Et à moins que je ne m’occupasse définitivement du garçon, elle ne serait pas la dernière.

Déjà distancé de vingt toises, je m’élançai à la suite de Goupil qui venait de traverser le fourré, puis la route — le bougre était revigoré ! Là, il escalada un muret de cinq pieds[3] de haut prolongeant le prieuré jusqu’à la basilique Saint-Romain et délimitant le cimetière. D’un bruit sourd qui recouvrit un court instant le clapotis montant du Saugeron en contrebas, Goupil atterrit en terre consacrée. Qu’il y cherchât quelque repentir ne m’effleura même pas l’esprit. Il foula le sol sec sur quelques pas avant de s’arrêter face à un groupement de stèles au-devant duquel il sortit son vit immonde encore poisseux pour pisser. Le porc s’en délectait.

Je ne savais pas qui étaient ces pauvres gens ainsi bénis, mais j’en fus offusqué. Plus les siècles avançaient et moins le sacré était respecté… Certaines choses ne se faisaient pas. « Jeune chevalier, apprends à aimer Dieu, honore toujours les dames », je pouvais certifier que ce soldat-là n’avait pas reçu l’enseignement du maître Liechtenauer[4]. Rien que les premières consignes de son Zettel[5] étaient bafouées.

Plus j’observais Goupil arpenter le monde et moins je l’appréciais.

Quatre coups qui tintèrent au clocher de Saint-Romain nous firent, Goupil et moi, sursauter.

Surpris, il se tourna dans ma direction. Fort heureusement, j’eus la préscience de m’abaisser derrière le muret où je m’étais tapi pour l’épier. Bien que je ne le dépassasse que d’une demi-tête, ce qui de loin me rendait difficile à distinguer, je ne voulais pas tenter le diable en le chatouillant davantage. Comment justifier de ma conduite au prévôt si cet enfoiré allait s’y plaindre après m’avoir découvert ? Surtout si on y ajoutait les témoignages de notre prise de bec à la taverne qui ne manqueraient pas, dès lors, d’affluer.

Je patientai donc un peu puis ne relevai le chef que pour le voir rajuster ses braies tout en passant le portillon qui marquait l’entrée du cimetière. 

Quatre coups, complies donc. Je devais me hâter.

Contournant la basilique par l’abside, je remontai ensuite la légère pente du tertre calcaire qui dominait l’estuaire pour m’engager dans la barbacane semi-circulaire contrôlant l’accès aux majestueuses portes des deux tours, seul accès de la cité ouvert après vêpres. 

Goupil ne me devançait plus que de quelques pas.

Je le rattrapais, presque à pouvoir lui tapoter l’épaule pour amicalement l’engager, quand les gardes en faction à la porte Saint-Romain me causèrent quelques difficultés.

Pourquoi moi et pas lui ?

Allez savoir ! Soi-disant que l’heure était passée.

Rats d’Anglo-Gascons !

Ne voyaient-ils donc pas que, contrairement à l’autre, j’étais, moi, de leur côté ? Non, bien sûr, comment l’auraient-ils su quand je n’avais pas à disposition les éléments pour le prouver ? Quelle farce ! Une farce seulement destinée à me soutirer quelques deniers. Deniers que je n’avais plus d’ailleurs. Un sol que je dus leur laisser ! À chacun ! Quel beau pigeon ! Et tout ça pour finalement perdre la trace du Goupil.

Enfin, peut-être était-ce mieux ainsi.

Il commençait sérieusement à m’agacer, le cornard, et je crois bien que je me serais énervé. Au moins aura-t-il eu l’honneur d’égayer ma soirée ; de me faire oublier pour un temps ma hargne et ma haine de Charles VII, de Blanche et de Louvain. Et ma peine aussi, surtout. Je l’aimais mon grand frère, putain, malgré tout ce qu’il était.

Un peu plus de deux ans déjà.

Il était plus que temps pour moi de mettre un frein à mes pensées et de me reposer. Sans oublier, bien sûr, ma prière quotidienne à Hector : Bouge-toi le derrière, enfoiré…



[1]. Un harnois complet coûtait environ quarante livres d’argent, soit trente-deux écus d’or (1,25 livres d’argent pour un écu d’or). À titre de comparaison, un cheval de guerre valait cent livres, ce qui était une somme considérable. 

[2]. Partisan de Charles VII, par opposition aux Bourguignons.

[3]. Un pied vaut environ 32,5 cm.

[4]. Johannes Liechtenauer est un prestigieux maître d’armes allemand du XIVe siècle.

[5]. Récital.

Les rendez-vous de Mireille Calmel

Les rendez-vous de Mireille Calmel

Par Mireille Calmel

Je suis née en décembre 1964, et depuis, je n’ai eu de cesse de me battre contre la maladie, la peur, l’adversité.

Condamnée trois fois par la médecine traditionnelle, j’ai eu la chance, immense, de m’en sortir grâce à ma mère, célèbre guérisseuse dans le midi de la France, mais aussi par l’usage des plantes médicinales, des huiles essentielles et une hygiène de vie rigoureuse.

Ma force, mon énergie, c’est dans l’écoute, le partage avec les autres et surtout, surtout dans l’écriture que je la puise.

Voici vingt trois ans, j’ai signé mon premier contrat d’édition dans la prestigieuse maison XO pour un roman intitulé “Le lit d’Aliénor” qui allait séduire plus d’un million et demi de lecteurs.

Depuis, j’enchaîne les best-sellers. 32 à ce jour, toujours chez XO, car je suis d’un tempérament fidèle.

Mais cette réussite, c’est surtout à vous, mes millions de lecteurs que je la dois.

Ce sont vos regards qui pétillent, nos rires partagés, nos moments complices qui font mon bonheur. Qui font que la petite fille terrifiée d’hier est parvenue à s’aimer un peu. Juste assez pour rester humble face à tout cela et vouloir vous transmettre le meilleur de ce qu’elle aime, de ce qu’elle connaît.

Sans autre prétention que cela: vous remercier du fond du coeur de votre confiance sans cesse renouvelée.