LA REINE PIRATE: chapitre 16

Jeudi 25 septembre 2025

16.

Le lendemain, un vent de pluie se leva, battant les collines accidentées comme une lavandière un drap usé. Au loin, la mer luisait sous un ciel couleur de plomb qui obligeait Grace à plisser les paupières sur ses yeux fatigués. Elle avait peu dormi, réveillée au moindre froissement d’herbe autour de la cabane, au moindre hululement d’une chouette. Ils avaient quitté l’abri aux prémices de l’aube et marchaient depuis, glissant entre les ombres des fourrés et des talus, fuyant le réseau de sentiers où les soldats de Bingham s’étaient déjà répandus. Par moments, les empêchant d’en douter, une bourrasque plus violente leur portait le hennissement des chevaux, les aboiements des chiens, et parfois même le roulement sourd des tambours militaires appelant à la traque.

Ils ne tiendraient pas longtemps ainsi. Pas seuls.

Quand ils atteignirent une crête dégarnie, Liam s’accroupit, scrutant l’horizon.

 Là-bas. Vers l’est. La rivière Moy.

Grace suivit son regard. Le ruban d’argent serpentait entre les collines. Au-delà s’élevait la silhouette sombre de Knocknarea, la montagne sacrée, et plus loin encore les terres boisées où, jadis, les clans du Connacht s’étaient réunis pour proclamer leurs alliances.

Un symbole. Plus qu’un lieu.

Grace sentit son cœur battre plus fort.

 C’est là que nous devons aller. Au cairn de la reine Maebh, souffla-t-elle comme une évidence.

Liam tourna vers elle un regard étonné. 

 Tu veux appeler les clans ? 

 Oui. Parce que si Bingham abat les O’Malley, il ne s’arrêtera pas. C’est l’avenir du Connacht qui est en jeu. Pas seulement le mien.

Elle se redressa. Ses jambes tremblaient sous l’épuisement, mais sa voix était de nouveau ferme.

 Ceux qui m’ont déjà soutenue à Rockfleet, les chefs du Mayo. Nous devons tous les unir. Comme autrefois. Quoi qu’il en coûte.     

...

Les rendez-vous de Mireille Calmel

Par Mireille Calmel

Je suis née en décembre 1964, et depuis, je n’ai eu de cesse de me battre contre la maladie, la peur, l’adversité.

Condamnée trois fois par la médecine traditionnelle, j’ai eu la chance, immense, de m’en sortir grâce à ma mère, célèbre guérisseuse dans le midi de la France, mais aussi par l’usage des plantes médicinales, des huiles essentielles et une hygiène de vie rigoureuse.

Ma force, mon énergie, c’est dans l’écoute, le partage avec les autres et surtout, surtout dans l’écriture que je la puise.

Voici vingt cinq ans, j’ai signé mon premier contrat d’édition dans la prestigieuse maison XO pour un roman intitulé “Le lit d’Aliénor” qui allait séduire plus d’un million et demi de lecteurs.

Depuis, j’enchaîne les best-sellers. 32 à ce jour, toujours chez XO, car je suis d’un tempérament fidèle.

Mais cette réussite, c’est surtout à vous, mes millions de lecteurs que je la dois.

Ce sont vos regards qui pétillent, nos rires partagés, nos moments complices qui font mon bonheur. Qui font que la petite fille terrifiée d’hier est parvenue à s’aimer un peu. Juste assez pour rester humble face à tout cela et vouloir vous transmettre le meilleur de ce qu’elle aime, de ce qu’elle connaît.

Sans autre prétention que cela: vous remercier du fond du coeur de votre confiance sans cesse renouvelée.