LA REINE PIRATE: Chapitre 20

Jeudi 23 octobre 2025

20. 

Angleterre. En approche de Londres. 

La houle roulait sous la coque, lourde et régulière, entrainant le navire vers l’estuaire de la Tamise. Depuis la proue, Gráinne observait le ballet des innombrables oiseaux survolant les rives marécageuses avec un pincement au cœur. 

La mer avait été clémente. Les vents favorables. Comme si les anciens dieux de l’Irlande, ceux qu’elle avait réveillés près du cairn de la reine Maebh, avaient poussé le navire marchand. Et pourtant, elle sentait peser sur ses épaules le poids de chaque vague. Elle ne parvenait à détacher son esprit de ses fils, de son frère, de Liam, de Fawkes et de cette terre aride, sauvage qui les avait vus naître, qui les avait tous bercés. S’en éloigner avait été une déchirure dont, à l’inverse de tout le reste, elle n’avait pas anticipé la profondeur glacée. Une déchirure qu’elle ne parvenait à soigner. 

Jamais autant qu’en cet instant elle ne s’était sentie seule. Elle ne l’était pas pourtant. Deux marins de sa flotte, un des cousins de Liam et Padraig, le frère cadet de Fawkes parlant anglais, l’escortaient. Elle savait pouvoir compter sur eux si, à terre, le vent tournait. 

Elle leva la tête, suivit des yeux quelques mouettes plongeant leur bec à intervalles réguliers dans les eaux sombres. Puis de nouveau concentra son regard vers cette embouchure dont peu à peu les détails grandissaient. 

Lorsque le navire s’y enfonça, Padraig s’approcha d’elle pour lui tendre un manteau. 

Il l’avait vue frissonner. Elle n’avait rien senti. 

...

Les rendez-vous de Mireille Calmel

Par Mireille Calmel

Je suis née en décembre 1964, et depuis, je n’ai eu de cesse de me battre contre la maladie, la peur, l’adversité.

Condamnée trois fois par la médecine traditionnelle, j’ai eu la chance, immense, de m’en sortir grâce à ma mère, célèbre guérisseuse dans le midi de la France, mais aussi par l’usage des plantes médicinales, des huiles essentielles et une hygiène de vie rigoureuse.

Ma force, mon énergie, c’est dans l’écoute, le partage avec les autres et surtout, surtout dans l’écriture que je la puise.

Voici vingt cinq ans, j’ai signé mon premier contrat d’édition dans la prestigieuse maison XO pour un roman intitulé “Le lit d’Aliénor” qui allait séduire plus d’un million et demi de lecteurs.

Depuis, j’enchaîne les best-sellers. 32 à ce jour, toujours chez XO, car je suis d’un tempérament fidèle.

Mais cette réussite, c’est surtout à vous, mes millions de lecteurs que je la dois.

Ce sont vos regards qui pétillent, nos rires partagés, nos moments complices qui font mon bonheur. Qui font que la petite fille terrifiée d’hier est parvenue à s’aimer un peu. Juste assez pour rester humble face à tout cela et vouloir vous transmettre le meilleur de ce qu’elle aime, de ce qu’elle connaît.

Sans autre prétention que cela: vous remercier du fond du coeur de votre confiance sans cesse renouvelée.